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Métamorphose, liberté, vie
Je pense encore au papillon de Gary.
Et à ses trois vies.
Clouée au sol mais vorace de feuilles,
La chenille mange.
Comme un diamant,
Elle est belle en solitaire.
Sa robe est d'épines et de couleurs
Et son pas un étrange mouvement.
C'est aussi un cataclysme
Quand elle vient en meute.
Chrysalide
Apparemment
N'a de beau que le nom.
Qui sait si elle ne s'isole pas
Sciemment
Pour peindre patiemment
Ses prochaines parures ?
En silence, elle se rend au printemps.
Des poètes sont morts d'attendre le cri du papillon.
Mais son chant est une danse
Une virgule de bonheur
Dans les yeux de l'enfant surpris
De sa légèreté.
Ainsi
L'insecte joue son rôle,
Il marie les fleurs
Et féconde l'imagination
Des regards innocents.
(Didier Bouillot, Métamorphose, liberté, vie
extrait du livre : Hommage au Docteur Jean Long,
De la Résistance à la Liberté - Guetty Long - Didier Bouillot - 1999)
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