Monsieur le Maire, Messieurs les Maires, Mesdames, Messieurs les Conseillers Municipaux, Monsieur l’attaché culturel, Madame RICHON représentant monsieur le proviseur du lycée Berthollet, Messieurs les Présidents des Associations des Anciens Combattants, des Résistants, des portes drapeaux, Monsieur le Directeur du Crédit Mutuel, Mesdames Messieurs, Chers Amis.

Il y a cent ans, ici dans cette maison naissait Jean LONG 2^ème d’une famille de cinq enfants.

Il grandit dans ce village Ht-Savoyard. Du crêt St-Sylvestre au bord du Chéran où il aimait pécher et plonger dans les «gouilles profondes » du torrent,  de l’école d’Alby au lycée Berthollet où il fit de brillantes études, il était aussi berger pendant les vacances, la famille n’était pas riche !

Lyon : étudiant en médecine, déchargeant les péniches sur la Saône la nuit, pour payer ces études le jour. Il réussit à vivre sa vocation : Guérir et secourir.

 Marié à Marie CARRON, cantatrice et pianiste,  ils eurent deux enfants mon frère Henry devenu chirurgien urologue et moi, devenue peintre et graveur.

Ce village cher à notre cœur où nous avons passé d’inoubliables vacances chez notre oncle Marcel et notre tante Claudia lorsque nous jouions ici à Alby, avec nos cousins Claude et Jean.

Merci de nous avoir toujours affectueusement accueillis.

 En 1939 le nazisme, gonflé d’ignorances morbides, sème la terreur sur la France.

Résistant de la première heure, il combattit l’obscurantisme qui engendre le fanatisme.

Son engagement dans le réseau du Coq Enchainé fondé par Edouard Hérriot lui permet d’envoyer à Chapéry des jeunes réfractaires, des résistants, des juifs pourchassés en leur fournissant des fausses cartes d’identité et des cartes de ravitaillement.

 Il diffuse des tracts, forme des équipes, les entraîne et réalise de nombreux sabotages.     Son action est exemplaire..…     

Il participe aussi à l’action de renseignements menée sous la direction des agents du réseau anglais BUCKMASTER, fournissant une documentation abondante et précise sur le mouvement des troupes Allemandes, sur les usines travaillant pour le compte de l’ennemi.

. . . Il est le correspondant régulier d’André Philipp à Londres . plus tard, Ministre du général De Gaulle

 Le 23 octobre 1943, il ouvrit sa porte, comme il l’ouvrait toujours à l’appel de la détresse…Ce n’était pas un malade, mais les traîtres à la cause de la France. Emmené à Montluc et torturé, il fut lâchement abattu à Feyzin. Une route porte son nom ; il avait 37 ans.

 Pour lui rendre hommage, la ville de Lyon, donne son nom à l’artère principale du quartier de Montchat, puis symboliquement son nom à une crèche.

Une flamme aura brillée, des cendres s’envoleront
L’énergie aura été modifiée
Un humain aura vécu
Un être vit éternellement.

Merci à vous toutes et tous, sans qui le miracle de l’échange ne pourrait avoir lieu.

 Henry, mon cher frère, je te donne la parole