Discours de Henry Long le 2 décembre 2006 à Alby Sur Chéran
lors de la pose de la plaque sur la maison natale de son père Jean Long

Retour discours Guetty et Henry Long du 2 décembre - Retour à la page d'accueil

Je remercie ma sœur de me donner la parole,

Emotion et fierté, sont les deux sentiments que j’éprouve, aujourd’hui, devant vous, devant ma famille et devant la municipalité qui a bien voulu  permettre cette commémoration.

Je voudrais revenir sur deux points fondamentaux de la vie de mon père :

- La médecine
-    Et l’engagement.

  •  Concernant la  médecine, ses amis de promotion étaient Santy Villard Wertheimer, noms qui ont marqué la médecine lyonnaise.

Après une solide formation hospitalière à Saint-Luc, il s’installe comme généraliste à Lyon : le plus beau des métiers…puis attiré par les douleurs rhumatismales, il devient rhumatologue avant l’heure :

Les injections para nerveuses dans les sciatiques aigues, qu’on appelle actuellement infiltrations, c’était lui.

Hélas, sa trop courte vie professionnelle, ne lui a pas permis d’accéder à la révolution thérapeutique que sont :

-    les antibiotiques, les anti-inflamatoires
-         les  corticoïdes…

et surtout la chirurgie de remplacement : qui parmi les plus anciens n’a pas subi une prothèse de hanche,

  •   S’agissant de l’Engagement, on peut dire, que l’appel du 18 juin a divisé la France en trois parties :

*   la milice : pro allemande, fascinée par l’ordre nouveau et le totalitarisme, dont les exactions horribles, ont particulièrement marqué le département de Haute-Savoie : songez au maquis des Glières : Tom Morel n’avait que 22 ans, lorsqu’il a été abattu par un milicien…Français.

 

La Résistance, qui n’admettait pas cet état de fait, et qui s’organisait en réseaux.
 Elle n’était pas toute blanche non plus : songez aux fusillés du Grand Bornand…

 Milice et Résistance se sont livré un combat sans merci, jusqu’en 1945 et même un peu après…

 

*   Enfin, troisième mouvance : L’immense majorité des Français, plus préoccupée par l’acquisition d’un morceau de fromage, d’une caisse d’œufs ou d’un jambon, que préoccupée par la patrie. Ces Français ou subi : ils n’ont pas choisi…

 

Attention ! le choix, replacé dans le contexte historique de l’époque n’était pas évident. - Et il était plus facile d’entrer dans la Résistance en 1944, après Stalingrad et après le débarquement en Normandie, qu’en 1941…où tout était à faire… avec un risque majeur :

·C’est là, peut-être, qu’on peut placer, dans le déterminisme de cet engagement : la notion de PATRIE, de PATRIOTISME, et même D’HONNEUR, mon père a choisi ce camp : il l’a payé de sa vie, à 37 ans.

·        Sacrifice inutile, diront certains ? non, sûrement pas : le sacrifice a contribué à la restauration de la liberté… qu’on appelait en 1945, la LIBERATION ; 

·        C’est grâce à ce choix, individuel puis collectif, que vous êtes là…

          Que nous sommes là…
          Aujourd’hui…. 
          LIBRES !

 

Mais prenons garde….

Cette Liberté ne fait pas partie des avantages acquis syndicaux….
·        Elle se conquiert
·        Elle se gagne
·        Elle se défend

 

 Jean LONG, et beaucoup d’autres ont tracé la voie

Essayons, modestement,

De la suivre.

 

Henry LONG

Retour discours Guetty et Henry Long du 2 décembre - Retour à la page d'accueil