De Jeanne d'Arc à Marie Curie, rares sont les femmes à émerger de notre histoire, comme si la politique, le monde des affaires ou bien la culture étaient des domaines exclusivement masculins. L'histoire lyonnaise n'échappe pas à la règle qui semble se perpétuer encore de nos jours. Pourtant, les noms de sainte Blandine, de Louise Labé, de Juliette Récamier nous sont familiers et appartiennent au patrimoine non seulement lyonnais mais aussi national.

La gageure que se propose cet ouvrage est de mettre en lumière ces femmes qui ont été partie prenante dans l'histoire de Lyon sans oublier celles qui aujourd'hui s'illustrent sur la scène locale voire hexagonale.

Les auteurs nous proposent, par des textes mais aussi des gravures et peintures réalisées par Guetty Long, une traversée dans les siècles ainsi qu'une approche à travers différents secteurs d'activités. Le domaine religieux occupe une place importante, des débuts du christianisme dans la capitale des Trois Gaules jusqu'à la période contemporaine où les dames de charité puis des femmes comme Pauline Jaricot et Philomène Magnin incarnent la place de Lyon dans le catholicisme social. Nombreuses sont également les Lyonnaises à s'être illustrées dans la vie culturelle et artistique, que l'on pense à Louise Labé au temps de la Renaissance ou à Jacqueline Delubac, actrice et mécène. On ne saurait oublier que, durant la Seconde Guerre mondiale, Lyon, centre de la Résistance, compte dans ses rangs nombre de femmes qui viennent de différents milieux. Mais, la ville est aussi une métropole économique et si les noms de sociétés évoquent surtout des hommes qui ont été industriels, banquiers, négociants, leurs épouses ont joué un rôle important sur le plan social et économique en participant activement à la vie de l'entreprise ; il suffit de penser à Jeanne Koehler-Lumière, militante pour la cause de l'enfance, ou à Marcelle Lafon, ingénieur dans l'usine de son père Adolphe. Enfin, Lyon, capitale de la gastronomie, doit beaucoup à ses "Mères", sans lesquelles la cuisine lyonnaise ne serait pas ce qu'elle est...

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Guetty Long, peintre et graveur a fait connaître ses oeuvres au public dans de nombreuses villes de divers pays à travers plus de 200 expositions personnelles. Elles figurent dans des collections privées et publiques en Europe, Etats-Unis, Japon...

Son oeuvre a été l'occasion d'un Mémoire de maîtrise soutenu en Sorbonne et de plusieurs livres et articles. La totalité de ses gravures peut être consultée au cabinet des estampes, à la Bibliothèque Nationale de France, à Paris.

Bernadette Angleraud et Catherine Pellissier, normaliennes, agrégées d'histoire, docteurs de l'Université. Spécialisées en histoire sociale, elles ont mené des travaux sur la société lyonnaise à l'époque contemporaine. Elles ont publié notamment chez Perrin en 2003 : Les dynasties lyonnaises, des Morin-Pons aux Mérieux, du XIX^e siècle à nos jours.

Jean Étèvenaux, docteur en Histoire et diplômé de l'Institut d'études politiques, préside la Société des écrivains et du livre lyonnais et rhônalpins. Journaliste professionnel, il est le directeur rédacteur en chef de Missi depuis 1992. Il enseigne également dans diverses universités. Il a écrit une quinzaine de livres historiques — pour lesquels il a reçu divers prix — dont, en 2005, la nouvelle édition, revue et augmentée, de ses Grandes heures de Lyon, chez Perrin.

Marie-Christine Bôle du Chaumont, lyonnaise depuis 5 générations, a été correspondante de presse quotidienne et magazine, auteur d'ouvrages culinaires. Gourmande, elle s'intéresse depuis des décennies à la cuisine lyonnaise avec son mari Pierre Grison, journaliste gastronomique.

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